La nature

 Le climat

Le climat est défini comme ”océanique avec influence méditerranéenne”, autant dire qu'il peut varier énormément, de l'océanique au méditerranéen, cumulant parfois les avantages... parfois les inconvénients.

L'air, très souvent chargé d'humidité ou de poussières, filtre la lumière de façon surprenante, surtout en automne et transcende le paysage en intensifiant le roux des cultures et le brun des labours.

Pour passer du doux au très froid, il suffit que l'autan noir se lève, pour passer du chaud à l'étouffant, il suffit qu'un orage approche,mais heureusement l'inverse est tout aussi possible.

Mais si les éléments se fâchent... comme lors de la tempête en janvier 2009 au lieu dit "Condeau", même le pin parasol n'a pas résisté !

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Le relief

La roche mère s'appelle, très sérieusement, mollasse.

Sa dégradation donne naissance au terrefort, sol argilo-calcaire, propice à la culture.

Cette mollasse provient des sédiments arrachés aux Pyrénées et couvre la roche primitive d'un épais matelas, de près de 200 mètres d'épaisseur, amoureusement sculpté durant tout le quaternaire par d'innombrables ruisseaux jusqu'à la formation de ce relief aux arrondis sensuels, parcourus d'un dédale de vallons.

Cette disposition en collines, dont chaque face réagit différemment aux sollicitations du climat, accentuée par les camaïeux des cultures, constitue un paysage mouvant, de pas en pas et d'heure en heure.

La flore

La flore, ici, est rarement spontanée.
Chaque pouce de territoire est issu d'un travail opiniâtre et permanent depuis deux bons millénaires et l'agriculture occupe la plus grande partie du paysage.
La culture du pastel fit la richesse de nos campagnes et valut à notre région le surnom de ”Pays de cocagne” : pays où tout abonde, où il fait bon vivre...

Le Pastel :
Cette brassicacée aux nombreuses fleurs jaunes pousse sur le bord des chemins et aux abords des villages.
Ses feuilles sont assez reconnaissables, de forme sagittée et embrassant la tige.
Une teinture bleue était fabriquée à partir de ses feuilles, d'où son nom.

Le botaniste amateur peut avoir de belles surprises et inventorier une flore parfois surprenante.
Il suffit de gravir une colline, de passer de l'autre côté du vallon pour reconnaître une plante déjà vue dans le piémont pyrénéen alors que l'on vient juste de quitter un spécimen que l'on ne croyait pouvoir pousser que sur les schistes de l'Hérault, effets conjugués du climat et du relief.
Quelques noms, pour les arbres et arbustes : chêne, charme, aulne, frêne, alisier, viorne, alaterne, yeuse, cerisier acide (guindol), corroyère, tiens : un châtaignier (!), sorbier, peuplier, saule et, aïe ! prunellier, aubépine...


Pour les plantes herbacées : knautie, psoralée, origan, glaucienne, fragon, pulmonaire, ophrys et sérapias, bugle, shérardie,chlora, érythrée, vipérine, et les habituelles renoncules, pissenlits et consorts sans oublier l'inclassable osyris.

La vipérine commune (Echium vulgare L. ) :
C'est une plante herbacée de la famille des Boraginacées.
C'est une plante bisanuelle, érigée, poilue, aux feuilles basales pétiolées ovales lancéolées, aux feuilles supérieures sessiles étroites, aux fleurs bleues (roses en boutons) en cymes scorpioïdes aux étamines très saillantes.




Apprendre à connaître la flore quand on se promène équivaut par la suite à avancer dans une foule aux visages connus.

 
 


La faune

Elle est variée, à l'image de la flore, mais beaucoup plus discrète, le plus gros sanglier sachant se fondre dans le paysage avec la facilité d'un campagnol. Les traces sur les sentiers révèlent la présence des chevreuils, des sangliers, blaireaux et renards.

Hélas, le marcheur a un gros défaut : son pas, qui annonce son arrivée à la majeure partie des animaux.
Ils vont donc s'éloigner furtivement, ou se tapir, le temps que ce même pas s'éloigne.
Les plus visibles sont les oiseaux, rapaces, corvidés, palombes, loriots, pics en tous genres et passereaux divers, qui par leur statut aérien, craignent peu le bipède non armé.
Pour voir la grande faune, il faut savoir sortir des chemins, s'arrêter, souvent attendre le crépuscule ou le matin.
Sachez toutefois, que dans les fourrés ou le champ de blé que vous longez peuvent se trouver, (pour les plus gros et pas tous en même temps) : sangliers, chevreuils, renards, blaireaux, fouines, putois, genettes, belettes, écureuils, lièvres...

 
”L'Auta de la mioch
Fa la torn dal pioch”:
L'Autan de la nuit
Fait le tour du mont.
”L'Auta dal jorn
Véit jorns de retorn”:
L'Autan du jour
Huit jours est de retour.